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Abdelkrim Messaoudi, le militantisme en héritage
Par : Hinde Taarji
Trois fois président de l’Association des Marocains de France, un temps celui de l’Association des travailleurs immigrés, Abdelkrim Messaoudi, aujourd’hui retraité, affiche un beau parcours associatif
Son père n’était pas bien riche, un artisan qui gagnait son argent dirham par dirham. Mais avait-il réussi une bonne vente que le gain obtenu allait aussitôt dans des invitations à déjeuner ou diner. Chez les Messaoudi, la maison ne désemplissait pas. Toutes les occasions étaient bonnes pour recevoir et échanger, discuter, refaire le monde, ou plus précisément le Maroc. Fervent nationaliste, le père de Abdelkrim avait payé par des séjours fréquents en prison son combat pour l’indépendance du royaume. Celle-ci recouvrée, son âme militante garda toute sa vigueur, avec un engagement au sein de l’UNFP qui lui valut de nouveaux déboires avec les autorités en place. D’avoir grandi au côté d’un tel père, de s’être frotté, dès son plus jeune âge, à de farouches militants ne fut pas sans conséquence sur Abdelkrim. Trois mois à peine après son arrivée en France au début des années 70, son activisme militant le faisait ficher par la police française !

Une participation décisive
Trois fois président de l’Association des Marocains de France, un temps celui de l’Association des travailleurs immigrés, Abdelkrim Messaoudi, aujourd’hui retraité, affiche un beau parcours associatif. Pourtant, à son arrivée en France au début des années 70, c’est un jeune homme peu outillé intellectuellement. Il n’a pas achevé ses études secondaires et le seul emploi auquel il peut alors prétendre est celui d’ouvrier. En débarquant à Paris, son objectif premier est de renouer avec un ainé parti depuis douze ans sans plus donner de nouvelles à sa famille. Son frère retrouvé, Abdelkrim s’installe avec lui dans un petit hôtel occupé par des compatriotes au cœur du quartier latin, dans la célèbre rue Mouffetard. Farceur, le destin va faire que, d’entrée de jeu, le jeune homme est propulsé sur le terrain de l’action militante. En effet, l’hôtel où réside le frère de Abdelkrim est l’objet d’un bras de fer entre la ville de Paris et les résidents immigrés. La préfecture, qui a racheté l’établissement, veut en déloger les habitants. Mobilisés autour de leur cause, des militants d’extrême-gauche organisent manifestation sur manifestation pour empêcher l’expulsion. Abdelkrim se jette naturellement dans la bataille. Cette participation est déterminante pour son évolution future.

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